Bon, Ghost of Yotei, alors…?
Je pense être aux 2/3 voire 3/4 du jeu à en juger par la progression du perso et les zones de la map débloquées. Sans surprise, on est sur du Tsushima 2 avec les mêmes qualités et défauts donc votre appréciation de Yotei dépendra de votre propension à vouloir prendre un deuxième service.
L’open world est dense, très dense, à tel point qu’on tombe souvent sur un voire deux points d’intérêt pendant qu’on est déjà embarqué sur une quête. Bien que le jeu soit techniquement assez inégal (les pnj sont vraiment pas foufous), il réserve des visuels parfois impressionnants.
L’appel des grandes étendues d’Hokkaido fonctionne bien pour moi et j’avance sans discontinuer mais sur le papier, il y a des éléments qui pourront rebuter certains:
-aucune véritable difficulté; même si on s’amuse à trouver les bons timings de parade, on est pas dans Sekiro et la mort n’est jamais pénalisante. De même, les phases d’escalade/plateforme ne proposent pas de challenge, on est vraiment dans du easy gaming.
-même s’il y a plein de trucs à faire, le genre des missions reste relativement limité, d’autant que beaucoup, comme les terriers de renards, sont repris directement de Tsushima.
-fausse impression de liberté dans la façon de mener la chasse: on nous fait croire au début qu’on va pouvoir choisir l’ordre dans lequel on va pouvoir se faire les cibles mais en fait on est rapidement canalisé vers un cheminement unique même si le jeu reste relativement discret dans sa façon de le faire
-rythme assez inégal, avec un chapitre vers le premier boss assez intense suivi d’une longue phase plus plate.
-pas de vraie zone urbaine; même si Hokkaido était largement sous-peuplée à l’époque, les villages se limitent vraiment à 4-5 maisons et surtout on n’y voit que peu d’activité (l’élevage est complètement absent dans le jeu) qui d’habitude donnent de la crédibilité à ce genre d’open world.
Enfin, la grande question: est-ce que le jeu est woke? Ben, un petit peu quand même. On échappe aux discours les plus balourds, par contre on rencontre beaucoup de “femmes fortes”, qui manient la lance, le sabre, sont forgeronnes ou maréchal-ferrante, ce qui interroge un peu dans une société féodale traditionnelle mais rien d’impossible sur le papier.
Bref, si vous aimez Lady Snowblood, Golden Kamuy et sentir le vent dans vos cheveux pendant que vous chevauchez à travers les plaines d’automne, vous devriez vous y retrouver.