🏡 Votre petite vie bien rangĂ©e [American Psycho feat. Jack l'Ă©ventreur]

T’as pas compris le propos. On parlait de sites qui vivent sur les dons de la communautĂ©.

Note de la communautĂ© : le gameranaute Entroni, qui n’aime pas trop fdesouche, s’est installĂ© dans une ville Ă  99% français de souche.
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:mdr:

:mdrcool:

Oui oui, fdesouche le petit site indé qui peine à survivre :cool2:
C’est pas comme si c’était connu depuis des annĂ©es que des investisseurs trĂšs Ă  l’aise financiĂšrement dĂ©versent des dizaines de millions d’euros pour faire monter et vivre des mĂ©dias d’extrĂȘme droite, que le fondateur de Fdesouche est dans les petits papiers des cadres du FN/RN, etc


Je sais que chez droiterama vous avez peu ou pas d’esprit critique mais quand mĂȘme, ça prend 2 minutes de voir de quoi il s’agit.

:zemmour:

Oui des dizaines de milliards mĂȘme

Bah c’est une revue de presse quoi, donc une sĂ©lection d’articles proposĂ©s par des titres de presse, avec les biais que l’on connaĂźt. Que trouves-tu objectif dans leur travail (et encore, parler de travail pour un truc que clott fait grauitement tous les jours ici
) ?

Aux derniÚres nouvelles les français ne poussent pas dansa terre :debilos:

Chapitre 2


Pourquoi la presse est en déficit structurel ?

Prenons un exemple simple :


This is a photo

Ok.


Ceci est une autre photo. Bon.

Ces deux photos n’ont pas plus d’intĂ©ret l’une plus que l’autre. Elles ne racontent rien de spĂ©cial. Mais comme notre sociĂ©tĂ© est devenue largement une sociĂ©tĂ© de l’image, elles existent parce qu’il faut « habiller Â» les articles, qu’ils soient en ligne ou sur papier. Tu sais un peu comme quand je mets des images drĂŽles entre chaque paragraphe.

Mais tout le monde ne peut pas avoir le gĂ©nie de mettre des memes volĂ©s sur les internet, donc ils se sentent obligĂ©s de mettre des images en rapport avec le sujet qu’ils abordent. Pourtant dans les deux cas, la logique est la mĂȘme derriĂšre : « une image vaut 1000 mots Â».

Mais si tu rĂ©flĂ©chis bien au sens de cette phrase, dans la thĂ©orie ça voudrait dire que ton texte, dans l’absolu, n’aurait plus aucun intĂ©rĂȘt quand l’image serait collĂ©e par dessus. Tu imagines bien que pour des gratte papiers c’est une option impossible. Donc, l’image ne remplace par le texte, mais sert Ă  l’accompagner, Ă  faire ressortir son sens, l’appuyer. C’est donc exactement ce que je fais avec mes memes rigolols.

Pour rĂ©sumer, ton « habillage Â» doit traduire le fond de ce que tu es en train de dire : ce n’est pas un complĂ©ment d’information (par exemple en 1997 tu dis que Mario 64 est une rĂ©volution ludique parce que la camĂ©ra tourne Ă  360° et qu’à cĂŽtĂ© tu mets une image du jeu pour monter comment qu’il est joli). C’est une interprĂ©tation iconographique d’un texte pour le fameux « public idiot Â» qui a besoin d’avoir l’oeil attirĂ© pour ensuite creuser le texte. Au final ça traduit un profond mĂ©pris de l’image en elle-mĂȘme, mais bon passons.

Comment ça marche donc ?

Et bien il y a une ribambelle de photographes semi-indĂ©pendants qui parcourent le monde pour faire des photos pour des agences, comme l’AFP, SIPA ou Gettyimages. Ensuite les journaux paient un abonnement / un droit d’utilisation de la photo. Facile. MĂȘme si potentiellement cher, dans l’absolu.

Mais tu as certainement vu ces scĂšnes en sortie de l’assemblĂ©e avec 50 journalistes qui accourent avec 50 micros pour enregistrer 50 fois la mĂȘme rĂ©ponse Ă  1 question. Dans le fond c’est assez comprĂ©hensible, chaque journal est « unique Â» donc il doit « crĂ©er Â» son information autour d’un matĂ©riau brut. BFM ne va pas faire confiance Ă  un journaliste de CNEWS pour enregistrer un truc (et peut-ĂȘtre que BFM aura une autre question Ă  ajouter avec un angle diffĂ©rent)

Et bien c’est la mĂȘme chose pour les photos. MĂȘme si des agences « neutres Â» proposent 50 millions de photos toutes identiques les unes les autres, quand on crĂ©e un reportage de A Ă  Z, on crĂ©e tout de A Ă  Z. Avec un style, une patte, bref, une identitĂ©, quelque chose d’unique.

LĂ  oĂč ça devient compliquĂ©, c’est qu’il faut comprendre la chronologie de l’information et de sa mise en image : en gros diffĂ©rencier l’actualitĂ© subie de l’actualitĂ© fabriquĂ©e. Ce que je veux dire c’est que bon disons que t’es juste un photographe random en train de faire des photos osef et soudain il se passe ça :


Ca c’est quelque chose. Mais tu peux pas le prĂ©voir Ă  l’avance. Tu subis la roue du destin. Et mĂȘme une fois que tu as cette image
 Que peux-tu en faire ? L’image est l’information en elle-mĂȘme. Elle est beaucoup trop forte : c’est l’incarnation mĂȘme d’1 image vaut 1000 mots. Tout texte que tu y rajoutes sera superflu. Donc, tu vas pas pouvoir utiliser cette image pour ton article.

Ce qui se passe, c’est qu’en gĂ©nĂ©ral tu fabriques de l’information Ă  partir de rien, littĂ©ralement. AprĂšs si tu vas dans une rĂ©gion « active Â» (zone de guerre par exemple) tu vas avoir plein de chose Ă  exploiter (comme Paris Match de la grande Ă©poque), mais on va dire que si tu dĂ©cides de faire un article sur « le danger que reprĂ©sente l’extrĂȘme droite en france Â»â€Š Bon
 Tu vas faire quoi ? Comme pour Trump, si tu as la chance de te trouver dans la rue, Ă  un truc de gilets jaunes, et que soudain un mec fait un salut nazi
 Et ensuite que tu Ă©cris un truc sur les dangers de l’ED
 Ok cool. Mais la chronologie est pas bonne, AGAIN. L’image ne peut pas influencer le texte, c’est le texte qui doit influencer l’image.

Disons donc que tu veux faire un reportage sur Trump. Disons que les gĂ©nies de la rĂ©dac dĂ©cident de faire un article pour dire qu’il est mĂ©chant et dangereux. Ok super. Bon maintenant il faut habiller l’article, traduire avec une image.

Est-ce que tu vas utiliser cette photo ?


Non. Parce qu’elle n’est pas unique. Et puis aussi parce que, comme je le disais au dĂ©part, cette photo n’a profondĂ©ment aucun intĂ©ret, et ne peut donc rien traduire.

Tu vas devoir payer un mec, pour qu’il aille aux USA pour qu’il aille prendre une photo de
 quelque chose qui reprĂ©sente le fait que Trump est dangereux. Au mieux tu pourras trouver un mec dĂ©jĂ  sur place, mais tu sais les USA c’est grand. Donc disons que t’arrives Ă  trouver un photographe Ă  New York. What to do next ? Ba euh, peut-ĂȘtre aller dans la farm belt ou quelque part avec des mecs pauvres et pas trĂšs intelligents qui pourraient faire des trucs considĂ©rĂ©s comme reprĂ©senter le danger de Donald Trump.

Donc t’envoies un mec dans une ville paumĂ©e du Wisconsin. Le compteur s’enclenche : on va payer sa facture de presta + dĂ©placements + repas. Disons 1500 de presta, 500 d’avion, 200 de loc de caisse, 50 balles d’essence, 50 de repas. Ta photo vient de te couter 2300 balles.

Ok, on rĂ©cupĂšre quelle photo Ă  l’arrivĂ©e ?





Comprends-tu ce que j’essaie de dire ?

La culture d’« 1 image vaut 1000 mots Â» et sa matĂ©rialisation dans un mag, mĂ©lange de texte mais aujourd’hui surtout d’images, fait qu’il y a une sorte d’obligation divine Ă  engager des coĂ»ts dans de « l’habillage de qualitĂ© Â»â€Š Mais que le mĂ©pris qu’ils ont pour l’image en elle-mĂȘme leur fait dĂ©penser de l’argent dans des choses qui n’ont aucune valeur intrinsĂšque. Ca peut ĂȘtre un photographe, un illustrateur, un maquettiste, si tu peux pousser encore plus loin on pourrait mĂȘme parler de la qualitĂ© du papier ou du format du mag en lui mĂȘme, bref, plein de choses qui ne changent rien Ă  la valeur de ton information brute, mais qui semblent pourtant essentielles Ă  dĂ©terminer son intĂ©rĂȘt final. Un peu comme un film Marvel auquel on va coller 300 millions de SFX dessus.

Bref, disons donc que tu dĂ©penses 2500 balles pour une photo de trumpiste 200% osef. Qui apporte rien Ă  l’information en elle-mĂȘme. Mais aprĂšs tout, si tu vends 2 millions de mag derriĂšre et que tu fais rentrer de la thune, no problemo. Pareil si tu dĂ©penses 500 millions pour Avengers et qu’il en rapporte 1 milliard. Mais pour l’un comme pour l’autre, c’est plus le cas, vous l’aurez remarquĂ©.

Dit autrement, le dĂ©ficit du milieu est structurel parce qu’il n’y a aucune mise en relation (et aucun suivi, d’ailleurs) des dĂ©penses avec ce qui fait vendre rĂ©ellement ton magasine d’information : c’est Ă  dire l’information.

Mais ok, disons que le mag est pas assez rentable pour justifier faire ce genre de dĂ©pense et que c’est donc absurde, qu’il faudrait tout couper et revenir Ă  quelque chose de simple mais de qualitĂ©, le Demon Souls du journalisme.

Allons un peu plus loin dans le raisonnement : si tu fais un super article que ça fait 6 mois que des mecs bossent dessus et que ce numĂ©ro se vend pas, est-ce que c’est la maniĂšre de traiter le sujet qui est nulle, ou bien simplement que le sujet n’intĂ©resse pas ? En fin de compte, est-ce que la bonne solution est juste de rĂ©duire les coĂ»ts, ou tout simplement de ne pas Ă©crire ce putain d’article ?

Et ça, ça nous renvoie donc Ă  notre premier questionnement, qui est la crĂ©ation de l’information. Qu’est ce qu’un Ă©niĂšme article sur Trump et son potentiel danger, Ă©crit par une rĂ©daction LFIstes, sans entrĂ©es nul part, sinon avec des « experts Â» de la politique amĂ©ricaine, va nous apprendre ? Qu’est ce qu’il va y avoir de nouveau ? D’incroyable ? D’historique ? D’unique ? Qui va nous apprendre quelque chose et nous aider Ă  comprendre ? Ba, tout simplement, rien. Une simple image permettait dĂ©jĂ  de comprendre toute l’histoire, si on avait confiance dans l’intelligence de son public :


Le problùme c’est que personne ne se pose vraiment la question.

Et sans mĂȘme parler de la qualitĂ© du journalisme en lui-mĂȘme, que faire si ton public se fout du sujet que tu veux aborder ? C’est peut-ĂȘtre triste Ă  dire, mais on Ă©chappe par Ă  la rĂ©alitĂ© : un film indĂ© ne se vendra jamais autant que Avengers Endgame.

AprĂšs, si on rĂ©flĂ©chit bien, on a pas forcĂ©ment besoin de vendre son cul pour survivre, tel un distributeur de film indĂ©pendant : il suffit juste d’équilibrer les dĂ©penses et les recettes. Tu sais que tu traites d’un sujet qui n’intĂ©resse pas beaucoup de gens, mais c’est pas grave, tu veux le faire, donc t’arrĂȘtes avec tes photos et tes illustrateurs Ă  la con et tu fais vraiment le Demon Souls du journalisme. Ou, au moins, t’essaies d’équilibrer avec d’autres choses plus vendeuses Ă  cĂŽtĂ©.

Mais, hein, bon, ça marche pas comme ça. Parce que cet Ă©quilibre ne percute pas dans l’esprit du journaliste, qui comme je le disais, est l’incarnation mĂȘme de la parole divine et de la bonne santĂ© de la sociĂ©tĂ©. Freiner son Ă©lan idĂ©aliste d’un iota est vu comme une action nĂ©o-fasciste. Mais encore au delĂ  d’ĂȘtre le parangon de la libertĂ© d’expression (payante Ă©videmment, et vendue Ă  un public qui n’achĂšte pas), il a surtout toujours raison.

Car la seule chose qui intĂ©resse un journaliste, c’est l’opinion d’un autre journaliste, dans le meilleur des cas, mais surtout leur propre opinion sur leur article. Personne ne comprend leur gĂ©nie Ă  part eux-mĂȘme.

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C’est lĂ  que ça devient compliquĂ©, parce qu’en fait ils ne s’intĂ©ressent pas eux mĂȘme au vrai problĂšme du milieu, qui est tout simplement le rapport avec le public. Pour eux, que ça se vende ou pas n’a aucun impact concret sur ce qu’ils font. D’ailleurs, ils n’essaient mĂȘme pas de partager ce qu’ils font avec les gens qui les entourent : moi Ă  chaque fois que je fais une photo sympa d’une pinte de biĂšre avec un coucher de soleil toute ma famille est au courant, pour eux le truc qu’ils ont passĂ© 1 mois Ă  Ă©crire est une sorte d’inside-joke avec leur ami imaginaire donc tu risques pas de faire du chiffre dessus, puisqu’ils n’en sont mĂȘme pas « fiers Â». Dit autrement ils ont rien Ă  foutre de ce que tu pourrais en penser. Tout ce qu’ils veulent, c’est le prestige d’ĂȘtre publiĂ©, sans forcĂ©ment ĂȘtre lu.

D’ailleurs j’en veux pour preuve qu’il reste toujours des centaines d’exemplaires en stock (remember les +50% d’invendus ?), et que personne ne pense Ă  en distribuer dans les salons de coiffure ou dans je sais pas quelle connerie aux alentours : non, Ă  la place on les envoie gratuitement Ă  certaines personnes : Claude Askolovitch, LĂ©a SalamĂ©, Patrick Cohen, etc.

Bref, le milieu est en crise tout simplement parce qu’ils sont complĂštement cons et dĂ©connectĂ©s de toute rĂ©alitĂ©, et surtout la rĂ©alitĂ© la plus simple : il faut gagner de l’argent pour en dĂ©penser.

Evidemment ils sont conscients de la crise du milieu, mais un peu comme un PDG de Microsoft gogol, ils y rĂ©pondent en aggravant le problĂšme de base : dans leur tĂȘte si les mags se vendent moins, c’est qu’il ont perdu en valeur perçue, pas en valeur rĂ©elle. Quelle est la solution ? Transformer le mag en OBJET. Parce que l’OBJET a de la VALEUR et ça sonne mieux dans l’esprit des gens (non). Donc oui le mag devient une sorte de crĂ©ation d’art moderne, mĂȘme si par ricochet il devient Ă©galement illisible tellement il est surchargĂ© de photos, d’illustrations, ou de mise en page Ă  la con, mais c’est pas grave, il est plus quali. Et Ă©videmment, tu paies une armĂ©e de « crĂ©atifs Â» payĂ©e une petite fortune pour faire un aspect nuage de coton Ă  ton article sur le film Barbie parce que c’est CA qui va faire que les gens vont kiffer. Pendant ce temps James Cameron utilise Papyrus pour le logo d’Avatar, mais bon quel con.

C’est donc une catastrophe Ă©conomique, qui se retrouve plus ou moins dans n’importe quelle publication, mais que personne n’espĂšre rĂ©gler. AprĂšs ça se comprend : la plupart des mecs avec qui tu traites ont commencĂ© Ă  bosser dans les annĂ©es 90 pour reproduire des trucs qu’ils lisaient dans les annĂ©es 70, et qu’à l’époque tout ça c’était normal
 parce que les mags se vendaient. Et on peut pas trop leur en vouloir de se rendre compte de rien, parce qu’effectivement, leur salaire continue de tomber chaque mois. Comment, si rien ne se vend ?

A suivre


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Merci pour le pavé :jap:

Ça existe encore un journal bĂ©nĂ©ficiaire, sans subventions?

mediapart

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La presse est en dĂ©ficit structurel parce qu’elle dĂ©pense massivement dans l’habillage visuel et la production d’articles dĂ©connectĂ©s des attentes du public, sans jamais remettre en question la pertinence ou l’intĂ©rĂȘt rĂ©el de l’information qu’elle propose.

merci chatgpt :jap:

Y’a moyen d’avoir une photo qui rĂ©sume l’énorme pavĂ© svp ?

Belle farce de Poelvoorde à ce sujet (j’ai mis le timecode) :hinhin:

Tl;dr :vv51:

edit: merci Bobite et GPT :jap:

Par contre Choco t’avais le mĂȘme discours sur le milieu du cinĂ©ma a peu de choses prĂšs, t’as vraiment cru qu’en t’orientant vers le journalisme t’allais tomber sur autre chose que ce que tu nous dĂ©cris ?
La prochaine Ă©tape c’est quoi, bosser dans la politique pour te rendre compte qu’ils sont pourris et se fichent du peuple ?

En plus j’ai l’impression que le soucis vient aussi pas mal du fait que t’arrive pas Ă  te plier a ce genre d’organisation que tu trouveras dans beaucoup de boulot avec le fameux N+1 ou +2 qui fout rien et les subordonnĂ©s qui font tout le taf (enfin ce qu’ils croient). :miya:

Je vois aucun rapport avec ce que j’ai Ă©crit et ta rĂ©ponse mdr

DĂ©ficit structurel en termes financier, mais est ce que le but d’un journal c’est de gagner de l’argent? Mediapart fait des bĂ©nĂ©fices a priori, mais eux cherchent de l’information Ă  vendre. Mais des journaux comme le monde, libĂ©ration, les echos, ils diffusent de l’opinion avant tout; le bĂ©nĂ©fice est surtout en termes de diffusion de l’opinion non? L’Etat subventionne car il y gagne (rĂ©gulation des opinions extremistes), ainsi que les hommes d’affaires qui investissent (stabilitĂ© de la sociĂ©tĂ© bĂ©nĂ©fique pour les affaires). Enfin en tout cas c’est intĂ©ressant, je ne connais pas ce milieu donc je parle comme ça; mais j’attends la 3e partie presque autant que la fin de squid game.