le seul que jâai vu, Broken Rage, en S
la filmo Kitano
le seul que jâai vu, Broken Rage, en S
la filmo Kitano
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Sur ceux que jâai vus (câest Ă dire pratiquement tous jusquâĂ Zatoichi et rien aprĂšs), jâaurais le mĂȘme classement sauf inverser Zatoichi et Dolls.
Dâaccord pour lâaspect ludique et imprĂ©visible, le travail sur le montage assez Ă©vident et ce dĂšs le premier film.
Ăa mâa donnĂ© envie de complĂ©ter ma collec de dvd et de me faire une intĂ©grale Ă©galement Ă lâoccasion.
Frenzy : Hitchcock en roue libre Ă Londres.
Il a un cÎté comico-dérangeant comme Lolita mais version serial killer, ça devrait plaire aux psychopathes du forum.
Mais sinon câest quand mĂȘme vraiment bien.
Merci
Je note pour plus tard
Oui Kitano a un cĂŽtĂ© enfantin, câest dâailleurs pour ça que Getting Any est trĂšs bon je trouve, câest son film le plus enfantin (version subversive et rĂ©fĂ©rencĂ©e Ă la Dr Slump), un dĂ©lire rĂ©gressif qui va jusquâau bout de son concept.
Dâailleurs on peut facilement faire le lien avec Tati (et pas seulement pour son rapport Ă lâenfance ou Kikujiro) mais je ne sais pas si Kitano sâen revendique. Par contre il dit clairement sâinspirer de Godard (comme tout le monde).
Sinon, jâai fini la trilogie Outrage aprĂšs avoir revu les 2 premiers : des films sombres Ă la fois trĂšs sobres voire minimalistes, et sophistiquĂ©s, des jeux de massacre bien sympa dont les trouĂ©es de violence, parfois trĂšs gores, sont souvent originales et marquantes, et lâhumour noir est plein de rage ou de fatalitĂ©. Evidemment loin des meilleurs Kitano (surtout quâils sortent aprĂšs le magnifique et raffinĂ© Achille et la tortue), parfois fastidieux, mais ils ont toujours une grande beautĂ© plastique et de mise en scĂšne, un Kitano touchant, une trĂšs belle musique, dâexcellents acteurs et il y a une vraie Ă©volution des persos et des thĂšmes au fil des 3 films, qui se reflĂšte jusque dans les scĂšnes de meurtre.
@saladbowl Par contre pour les BR des Kitano, beaucoup ne sont pas sortis en France malheureusement.
Broken Rage en S tu trolles
Dâaccord avec tout le reste (enfin les 8 que jâai vu lol)
Zatoichi un peu plus bas en vrai, surtout si on a vu les films avec Katsu, le remake de Kitano a un coté vulgaire/brutal qui me déplait.
Kids Return mon préféré de tous
broken rage je me suis marré comme jamais, donc no joke
Rien trouvĂ© sur le fait quâil sâinspire de Godard lol (et jâen vois pas particuliĂšrement de trace dans son cinĂ©, jâai vu une capture dâĂ©cran entre pierrot le fou et jugatsu mais bon câest juste 2 mecs dans des hautes herbes lol)
Et puis justement je vois aucun rapport entre les 2, godard câest un pur intellectuel (chiant) avec des films ultra bavards, kitano câest clairement tout lâinverse, câest du pur cinĂ©ma
Dâailleurs ce qui est intĂ©ressant chez lui (comme chez Lynch) câest que ce nâest pas un cinĂ©phile du tout. Au tout dĂ©part il ne savait pas du tout comment faire
Le rapport entre Godard et Kitano, câest pas dans lâutilisation assez frĂ©quente du jump cut ?
Je suis loin dâĂȘtre un fanatique de Godard mais il y a aussi, de mĂ©moire, un aspect ludique et pas mal de poĂ©sie.
Et pourtant câest factuel lol, et câest dit un peu partout, je ne dis pas nâimporte quoi.
Evidemment ce nâest pas sa seule influence, dans une interview des Cahiers pour Takeshisâ par exemple :
Bien sĂ»r, dâautres avant moi ont fait des tentatives comparables mais jâai essayĂ© de le faire Ă ma maniĂšre. Avec en tĂȘte deux rĂ©fĂ©rences importantes, lâutilisation du montage par Jean-Luc Godard et la conception de lâimage de Federico Fellini.
Avec une rapide recherche, on trouve tout de suite cet hommage Ă Godard :
Il dit (edit : correction de ma citation) « Jâadmire beaucoup Godard comme cinĂ©aste, mais il est impossible de lâimiter. » et « Godard existe probablement en dehors de la comprĂ©hension », ce qui est peut-ĂȘtre le meilleur hommage possible finalement (et ce qui est dit souvent de Godard)
Et je ne comprends comment on peut trouver par exemple Pierrot le fou ou A bout de souffle chiants, câest tout lâopposĂ©, une folie, une originalitĂ© de mise en scĂšne constantes, une violence impromptue, une poĂ©sie enfantine et une joie mĂȘlĂ©e Ă une tristesse insondable (comme chez Kitano).
Et enfin, je suis bien au courant du parcours de Kitano et du fait que tous les cinĂ©astes ne sont pas cinĂ©philes - ou du moins ne se disent pas cinĂ©philes, ça reste une notion vague - et sont plus ou moins instinctifs, au final osef mais câest intĂ©ressant de connaĂźtre leurs influences. Et Ă©videmment il a dĂ» voir plus de films aujourdâhui que dans ses dĂ©butsâŠ
Non Kitano ne fait pas de jump cut, le jump cut câest quand tu dĂ©coupes dans lâaction, dans le mouvement. Kitano câest plus du dĂ©coupage qui fait penser Ă du manga, oĂč tu ne vois pas lâaction, tu vois que son lancement et sa finalitĂ©.
AprĂšs oui lâaspect poĂ©tique/ludique je veux bien en thĂ©orie, mais je trouve ça bien plus essentiel dans la narration de Kitano alors que Godard fait surtout de lâexpĂ©rimental pour faire de lâexpĂ©rimental, mĂȘme au dĂ©triment de la narration.
Yazu >
AprĂšs quâil admire Godard peut-ĂȘtre, mais bon dans lâextrait que tu postes dit quâil a jamais pu le copier, je veux bien le croire parce que justement son cinĂ©ma est Ă lâopposĂ©. Quâil sâen inspire pour le concept dâun montage original je veux bien, mais le rĂ©sultat final nâa pas vraiment de rapport
On a dĂ©jĂ eu la discussion avec Tarantino (edit : qui est Ă©videmment bien plus Ă©loignĂ© de Godard que Kitano) et de toute façon on ne sera pas dâaccord sur Godard (je trouve ses films Ă©mouvants en plus dâĂȘtre expĂ©rimentaux) mais par exemple on peut aussi voir de vraies similitudes entre Pierrot le fou et Sonatine et le titre original Ă©tait mĂȘme « Okinawa Pierrot »
Effectivement, je nâavais pas perçu cette importante nuance.
Totalement dâaccord sur lâexpĂ©rimental au dĂ©triment de la narration, câest pour ça aussi quâil me barbe souvent le Godard
Beaucoup de bonnes idées empilées les unes sur les autres.
Il fait le brouillon et dâautres rĂ©als viennent piocher pour faire quelque chose qui tienne la route.
Câest comme ça que je le vois mĂȘme si jâaime bien quelques films, les tous premiers surtout.
Pour les intĂ©ressĂ©s, jâai trouvĂ© lâhommage complet de Kitano Ă Godard (et corrigĂ© ma premiĂšre citation mais le fond est toujours lĂ ) :
Le Japonais est le crĂ©ateur de Violent Cop (1987), Hana-bi (1997) et LâEtĂ© de Kikujiro (1999), notamment, des films qui ont propulsĂ© ce cinĂ©aste de la violence poĂ©tique au sommet du cinĂ©ma nippon.
« La premiĂšre fois que jâai vu un film de Godard, câĂ©tait sans doute vers 1968, car je me souviens que je flĂąnais dans la ville, aprĂšs ĂȘtre entrĂ© Ă lâuniversitĂ©. A cette Ă©poque, au lieu dâaller Ă la fac, je travaillais dans un jazz-club ou bien je participais de temps en temps aux manifestations des Ă©tudiants sans comprendre tout Ă fait ce qui se passait, je voulais juste plaire aux filles. CâĂ©tait A bout de souffle. Je connaissais le titre et je suis entrĂ© dans le cinĂ©ma Ă lâimproviste. Ăa a Ă©tĂ© un vrai choc pour moi, car je ne connaissais que des films dont le rĂ©cit Ă©tait chronologique, comme ceux dâAkira Kurosawa, qui ont une construction narrative rĂ©guliĂšre. Tandis que celui-ci avance si librement dans lâhistoire, avec un sens si frais du raccord cinĂ©matographique. Ce film appartient au genre du film de voyous, et cela mâa aidĂ© Ă y entrer facilement.
Ensuite, jâai dĂ©couvert Pierrot le Fou, Masculin fĂ©minin, La Chinoise et Week-end, qui nâappartiennent plus quâĂ lâunivers de Godard, qui sont tout simplement faits avec sa propre sensibilitĂ©. Ils sont trĂšs diffĂ©rents du cinĂ©ma dâAkira Kurosawa, que jâadore, mais ils sâen rapprochent par leur croyance si forte dans le pouvoir du cinĂ©ma. Kurosawa sâinspirait du théùtre classique et de la peinture pour construire sa philosophie du cinĂ©ma. Godard, quant Ă lui, nâessayait pas dâĂȘtre intellectuellement portĂ© par la vague, il Ă©tait physiquement surfeur. Il Ă©tait dâabord portĂ© par la vague des genres, lâhistoire dâamour, le film de mafia, la science-fiction, et puis soudainement il est tombĂ© Ă la mer, et il a combattu aveuglĂ©ment jusquâĂ aujourdâhui. Sans savoir exactement ce quâil filmait, il voulait tenir jusquâĂ la fin, et cela Ă©tait si beau. Cela prouve quâil Ă©tait un grand et courageux surfeur, Ă mon avis. Je lâadmire comme artiste conscient dâĂȘtre Ă lâavant-garde, indiffĂ©rent Ă la comprĂ©hension dâautrui.
Le MĂ©pris est un de mes films prĂ©fĂ©rĂ©s dans la premiĂšre partie de sa filmographie. Cette fin peu aimable, choquante et mĂ©lodramatique, cette utilisation novatrice du rouge et blanc qui est maintenant imitĂ© inconsciemment par les autres rĂ©alisateurs, câest lui qui lâa fait pour la premiĂšre fois, et câest dâautant plus beau quâil ne savait pas ce quâil en adviendrait. Jâadmire beaucoup Godard comme cinĂ©aste, mais il est impossible de lâimiter. On ne peut pas imiter non plus Akira Kurosawa. Et lorsquâon se reconnaĂźt ni souris ni oiseau, il faut tirer parti du fait dâĂȘtre une chauve-souris comme dans la fable dâEsope. Jâai eu un moment le sentiment que ne pas comprendre le cinĂ©ma de Godard signifiait que jâĂ©tais dĂ©nuĂ© de talent. Et puis, en parlant de ce problĂšme avec un journaliste français, il mâa rĂ©pondu en rigolant que Godard Ă©tait gĂ©nial, mais que lui non plus ne le comprenait pas. Cela veut dire que Godard existe probablement en dehors de la comprĂ©hension.
Pour mon prochain film, je compte mâĂ©loigner de Kurosawa et de Godard, et faire quelque chose dans le style dâune bande dessinĂ©e rĂ©aliste, ou dans lâesprit de Sam Peckinpah, mais je pense que leur influence se perpĂ©tuera inconsciemment, et quâau final ce sera quelque chose de diffĂ©rent de ce qui Ă©tait prĂ©vu. Pour Violent Cop, je comptais faire un film Ă la Die Hard, mais il en est finalement ressorti autre chose. Quand on fait un film, on ne peut pas sâĂ©loigner de son instinct, de son dĂ©sir fondamental. Godard fait des films qui sont incomprĂ©hensibles, qui Ă©garent les gens, mais en fait il ne suit que son instinct de surfeur. Il ne cĂšde rien Ă la raison commerciale ni Ă la popularitĂ©. Dans ce sens, Godard et Kurosawa ont toujours regardĂ© dans la mĂȘme direction. » Traduit du japonais par Abi Sakamoto
Bel hommage
Pedro il va lever le pied Ă un moment ?