C’est bien ce que je dis, le seul changement concret, j’entends par la qui change les habitudes quotidiennes d’une grande partie de la population, c’est le niveau 0 de l’utilisation: la recherche rapide d’infos.
Pour le reste, ca n’a d’impact que sur les quelques personnes qui en ont une vraie utilisation professionnelle au quotidien
Ça n’a aucun sens ce que tu dis. Le grand public est pas la cible de la majorité des technologies les plus importantes du monde, celles qui arrivent dans nos mains sont les miettes de l’industrie. L’important c’est les retombées industrielles et techniques, pas les foyers et ce quelque soit la technologie.
Et toi aie l’humilité d’accepter que l’on puisse émettre des doutes sur certains emballements qu’il y a autour de l’IA
Sans remettre en cause le potentiel exceptionnel, je suis le premier a être ébahi par la façon dont ca a évolué sur les 2 dernières années
Mais la question que j’ai posée plus haut est tout a fait légitime et certaines experts scientifiques se la sont posée également dès le début des Dall-E et compagnie: vu que l’IA générative est basée sur l’apprentissage par la recherche de tout ce qui a été créé par des êtres humains, tu fais quoi quand l’être humain ne crée plus rien car il n’en a plus besoin ?
Je crois qu’il y avait eu ici meme, il y a un ou deux ans, un exemple d’IA générative qui travaillait en cercle fermé, elle n’apprenait que par le contenu qu’elle avait elle meme créé, et bien ca finissait par tourner a la catastrophe
Toi et les autres qui n’ont que des étoiles dans les yeux, sur ce topic vous avez montré quoi d’intéressant, de titanesque, concernant l’IA ? A part des vidéos certes très jolies mais franchement inutiles pour l’humanité. Ah ca oui, on pourra avoir du porn ultra réaliste a l’infini
Donc on attend encore les exemples d’utilisation vraiment novateurs pour l’humanité. Aux débuts d’Internet, pouvoir chatter ou échanger des documents en temps réel d’un coté du monde avec l’autre, avec des ressources minimales, ca c’était révolutionnaire pour l’humanité. L’invention de la radio a ondes courtes, ca c’était révolutionnaire. L’invention du moteur a explosion ca c’était révolutionnaire. Pouvoir générer une image de mon chien en style Ghibli, par contre Au mieux pour l’instant c’est une optimisation de ce qu’on sait déja faire. Ce qui est déjà très bien, hein.
Mais en attendant la révolution:
On constate que ca nécessite des ressources gigantesques.
Quand tu vois la page d’accueil de Sora ca fait peur. Toutes ces images et vidéos complètement inutiles qui sont générées a la seconde par des gens qui n’ont rien d’autre a faire de leur vie que de suivre les tendances. Un mec sort un style un peu rigolo, t’as des centaines d’images similaires qui suivent. Et pour générer tout ca, des milliers de CPU et GPU qui tournent dans des entrepôts de la taille d’une ville aux quatre coins de la planète. Que la consommation de ressources soit utilisée pour des choses qui apportent de la valeur svp
Enfin, quand on voit que tous les grands acteurs des technologies se lancent dans la course en créant tous leurs propres datacenters avec l’objectif d’avoir celui qui aura le plus grand avec le plus de GPU. Nvidia qui scanne le contenu entier d’internet pour tout dupliquer dans ses propres datacenters afin d’avoir leur propre base de connaissances pour entrainer leur IA… et quand tous les autres vont faire pareil ca va etre bien a la limite je préfèrerais presque qu’il y ait une seule compagnie qui ait le monopole dans le monde
C’est pas l’IA que je remets en question, c’est l’utilisation qu’on en fait, et a quel cout pour une si petite valeur ajoutée pour l’instant. En fait, c’est peut etre passé grand public trop tot, on n’est pas prets et on n’a pas encore fait assez d’optimisations.
En ecom aux Etats Unis, les pubs (photo et vidéo), la conception-redaction (description produit, email marketing etc) sont majoritairement faites par l’IA. Mais tout dépend de l’utilisateur, la grande majorité ne se prend pas la tête, mais certains font des trucs bluffants. D’ailleurs je remarque que les grandes boîtes sont à la traîne comparé aux touts petits acteurs qui ont démarré récemment.
Pour répondre de manière simple sur les applications concrètes de l’IA, c’est comme la plupart des inventions techniques depuis les 200 dernières années : ça permet et ça va permettre des gains de productivité dans énormément de domaines.
A mon niveau, les utilisations déjà existantes que je croise régulièrement : génération d’infographie et retouche d’image, production de supports commerciaux et marketing (des contenus réseaux sociaux aux supports du type white paper sujet XYZ), gestion des processus de recrutement (screening et entretien de candidats par l’IA), génération de rapports d’analyse divers.
Autres utilisations existantes : tout ce qui est de l’ordre de la simulation pour les activités R&D, par exemple raccourcissement des temps de développement de nouvelles molécules ou nouveaux matériaux.
On profite vite du flou juridique ou des accords signés pour produire des contenus à tout va, on a même la possibilité d’utiliser une photo d’un mannequin (via le droit à l’image) pour en faire une vidéo 3D bluffante. Coût de la vidéo par le prestataire ? 2 euros forcément les 4 stagiaires et 6 meufs en cdi au studio claquent des fesses, celles qui mettent six mois pour répondre à un mail et faire juste leur taf flippent qu’on les remplace
Et je parle d’un client luxe de fringue, pas de la marque de cassoulet du leader price.
Une tâche de retravail de fichier d’import avec 150 formats différent qui prenait 2h se fait en cinq minutes.
Dans mon taf les projets vont plus vite et les prestataires historiques sont sollicités que pour des tâches utiles qu’on ne peut pas faire, tandis que les prestataires IA sont triés sur le volet, ceux vraiment efficaces nous font économiser beaucoup d’argent et de temps.
À nouveau ça réinvente pas le remède contre la rage mais dans certaines industries c’est déjà énorme pour notre quotidien.
Si si, le grand public est la cible par ricochet.
Les entreprises voient ça comme le nouveau vecteur de croissance, et te vantent la puissance de l’IA : regarde les dernières pubs Google ou Samsung par exemple.
La question fondamentale que je me pose sur l’IA et dont je n’ai pas la réponse c’est :
_Est ce qu’on acceptera de rester consciemment et collectivement sur un internet qui cherchera à nous bercer d’illusions (l’illusion que les contenus et les personnes derrière l’écran sont d’origine humaine alors que non). Et parce que la logique capitaliste voudrait que les contenus par l’IA et les bots soient en croissance constante dans cet espace.
_Ou alors est ce qu’on assistera à un phénomène de rejet vis-à-vis d’internet, par un hygiénisme numérique qui se caractérisera par un retour à la « réalité », aux échanges physiques entre les individus, les structures informatives, culturelles, etc…
Parce que je ne vois pas vraiment comment on pourra concevoir un label, un registre ou un réseau internet à part qui nous garantirait une présence et des contenus 100% humain derrière l’écran.
Je pense que l’IA aura toujours un coup d’avance pour infiltrer ces initiatives et déverser son flot d’illusions. Seule la réalité physique pourrait finalement proposer un filtre anti-IA efficace.
Voici une réponse synthétique et nuancée que tu peux faire à ce message :
C’est une réflexion très pertinente. En effet, l’illusion du lien humain sur un Internet saturé de contenus générés par l’IA risque de brouiller profondément notre rapport au réel. Il est possible qu’un rejet partiel émerge, sous forme de “détox numérique” ou de valorisation accrue des interactions physiques et des contenus certifiés humains. Mais fuir totalement le numérique semble peu réaliste. Le vrai défi sera sans doute de créer des espaces hybrides, avec des outils de transparence (comme des labels ou des métadonnées d’origine), tout en cultivant une éducation critique face à ce nouvel écosystème. L’IA ne disparaîtra pas — mais notre manière de la côtoyer peut, elle, évoluer.
T’auras toujours des hamish qui préfèrent aller au puits chercher l’eau plutôt qu’avoir l’eau courante, rien ne les interdit, mais si 99% de la population fait autrement ces derniers seront des marginaux.
Tout dépendra du nombre d’utilisateurs et des pratiques associés.
Pour moi beaucoup de gens s’en serviront comme d’une FAQ personnalisée ou des modifications images de merde, comme les réseaux sociaux où tu as 90% de comportement debiles / photos de chats pour 10% de faits intéressants (et je suis large).
Ceux qui ont une vraie utilisation concrète et facilitant leur quotidien pour accélérer des tâches (perso et pros) auront une vraie valeur ajoutée en utilisant l’IA.
Je suis d’accord : la saturation de contenus générés par l’IA crée un risque réel de confusion entre lien authentique et simulacre. Une réaction de rejet ou de revalorisation du “fait main” paraît plausible, mais comme vous le soulignez, une rupture totale avec le numérique est peu probable. La piste des espaces hybrides, associant outils de transparence et éducation critique, semble en effet la plus constructive. Il ne s’agit pas tant de rejeter l’IA que d’apprendre à mieux coexister avec elle.
je serais un peu plus nuancé que toi mais ceci dit, c’est une réflexion très pertinente et équilibrée. Elle met bien en lumière le danger que représente la saturation de contenus générés par l’intelligence artificielle, en particulier le brouillage entre ce qui est authentique et ce qui ne l’est pas. Cette confusion peut avoir des conséquences importantes, notamment sur notre rapport à l’information, à l’art ou à la parole publique.
L’idée qu’une réaction humaine puisse émerger sous forme de rejet ou de revalorisation du travail manuel semble tout à fait crédible. On le voit déjà dans certains milieux où l’authenticité devient un critère de distinction face à la prolifération des productions automatisées. Cela dit, il est également réaliste de penser qu’un rejet total du numérique reste improbable, tant celui-ci est profondément intégré dans nos vies quotidiennes.
C’est pourquoi la proposition d’espaces hybrides, combinant des outils de transparence et une éducation critique, semble être une orientation constructive. Elle permettrait de créer les conditions d’une cohabitation plus lucide avec ces technologies, plutôt que de chercher à les éliminer. L’enjeu n’est donc pas de rejeter l’intelligence artificielle en bloc, mais d’apprendre à mieux vivre avec elle, en conscience.
On va demander à Fétide de mettre en place un bot qui s’il ne détecte pas une insulte type « débilos », « enculé », « FF8 », « Dem » ou encore « cheftrottoir », refusera le message immédiatement pour suspicion de message rédigé par une IA policé.